Autonomie totale, indépendance, horaires flexibles, liberté géographique… L’activité de freelance ne manque pas d’attraits. En France, elle a déjà séduit plus de 4 millions de personnes, selon les derniers chiffres de l'Urssaf, et représentait 12 % de l’emploi total en 2022.
Avant de pouvoir se lancer en tant que freelance, la première étape est de bien choisir son statut juridique. Micro-entreprise, EURL, SASU, portage salarial… Les voies d’accès au freelancing sont multiples et s’accompagnent chacune de plusieurs avantages, mais aussi de quelques inconvénients.
Pour vous aider à démarrer votre activité indépendante de façon sereine et sécurisée, voici tous nos conseils pour bien choisir votre statut afin de devenir freelance.
Le terme « freelance » fait référence à l’activité d’un travailleur non salarié. Il ne s’agit pas d’un statut, mais d’un mode de travail, qui consiste à exercer une profession à son compte, en vendant des prestations à des clients.
Contrairement au salarié, le freelance n’a pas de supérieur hiérarchique. Il travaille en toute autonomie et choisit librement :
Grâce à cette grande liberté dans l’organisation de son travail, le freelance bénéficie généralement d’un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle. Toutefois, à l’inverse du salarié, ses revenus, qui dépendent directement du nombre de missions réalisées, sont irréguliers d’un mois sur l’autre, ce qui peut générer une certaine précarité.
Discipline, rigueur, capacité d’organisation et autonomie font par ailleurs partie des soft skills essentielles pour se lancer en freelance, pour trouver des clients et pour développer son activité professionnelle.
Les métiers pouvant être exercés en freelance sont divers et variés : formateur, coach, rédacteur web, graphiste, développeur web, chef de projet, manager de transition, consultant RH, consultant commercial, consultant AMOA, consultant digital, consultant en ingénierie, consultant en marketing…
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Avant de se lancer en freelance, il est impératif de comparer attentivement les différents statuts qui existent et leurs spécificités. En effet, chaque forme juridique affecte de façon différente votre fiscalité, votre protection sociale et vos obligations comptables et administratives.
Un statut inadapté à votre métier et à vos besoins peut mettre à mal le lancement de votre activité et impacter négativement sa rentabilité et son développement.
Voici les principaux statuts juridiques permettant de devenir freelance et leurs spécificités :
Accessible à tous, sans capital de départ, la micro-entreprise est très prisée des freelances. En effet, cette structure se crée facilement, via une simple démarche en ligne, de façon rapide et gratuite. Ce statut s’accompagne également de peu de formalités administratives et comptables. Il est simplement nécessaire de déclarer son chiffre d’affaires de façon mensuelle ou trimestrielle.
En outre, les cotisations sociales sont proportionnelles à vos revenus : vous payez des charges sociales à la hauteur de votre chiffre d’affaires. Si vous n’avez pas généré de revenus, vous n’avez rien à payer.
Malgré ces avantages, la micro-entreprise s'accompagne de plusieurs inconvénients. En effet, en tant qu’auto-entrepreneur, votre protection sociale est réduite, ce qui implique notamment une faible cotisation à la retraite et une couverture santé souvent insuffisante.
De plus, avec ce statut, le chiffre d’affaires est plafonné. Voici les seuils en vigueur depuis le 8 mai 2024 :
• 188 700 € annuels pour les activités de vente de marchandises, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement.
• 77 700 € annuels pour les prestations de services commerciales ou artisanales et pour les activités libérales.
Ce statut, souvent assimilé à une certaine précarité, rend également très difficile, voire impossible, l’obtention de prêts bancaires.
De ce fait, si la micro-entreprise est avantageuse pour démarrer son activité rapidement, sans prendre de risques financiers, elle n’est pas adaptée aux freelances qui prévoient de réaliser un chiffre d’affaires supérieur aux plafonds imposés, ou qui souhaitent bénéficier d’une protection sociale performante.
Structure simple et relativement flexible, L’EI (entreprise individuelle) permet d’exercer une activité professionnelle en son nom propre, à titre individuel. Contrairement à la micro-entreprise, il n’y a pas de limite de chiffre d’affaires, et il est possible de déduire les frais professionnels réels (frais de déplacement, location d’un espace de travail, etc.). Toutefois, avec cette forme juridique, l’entrepreneur est responsable des dettes de l’entreprise de façon illimitée. Autrement dit, en cas de difficultés financières, son patrimoine personnel peut être engagé.
La création de l’EI ne nécessite pas de capital minimum ni d’importantes démarches et les obligations comptables sont moins lourdes qu’avec une société. Toutefois, sa gestion est plus complexe que celle d’une micro-entreprise.
À l’image de cette dernière, la protection sociale de l'entrepreneur individuel est faible et ce statut renvoie une image souvent moins solide et professionnelle qu’une société, auprès des partenaires, investisseurs et des établissements bancaires.
L’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est une SARL avec un seul associé. La responsabilité de ce dernier est limitée à ses apports, ce qui permet de protéger son patrimoine personnel en cas de faillite.
Pour créer une EURL, le capital social minimum se limite à 1 € symbolique, mais les démarches peuvent s’avérer assez fastidieuses et onéreuses (rédaction des statuts, déclaration au CFE - Centre de Formalités des Entreprises ; déclaration au RCS - Registre du commerce et des sociétés…).
Ce statut est apprécié pour sa flexibilité fiscale (choix entre l’IR - impôt sur le revenu et l’IS - impôt sur les sociétés) et pour la crédibilité qu’il véhicule. Toutefois, l’EURL s’accompagne d’un certain nombre de démarches de gestion assez complexes et de lourdes obligations fiscales et comptables.
L'EURL est donc un choix adapté aux entrepreneurs qui souhaitent démarrer seuls leur activité, tout en envisageant de s’entourer rapidement d’autres associés en évoluant vers une SARL. Cette structure juridique implique cependant d’être très à l’aise avec la gestion administrative et d’être prêt à investir dans des démarches de création onéreuses.
La SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) est une forme d’entreprise qui ne compte qu’un seul associé, détenteur de l'ensemble des parts sociales et dont la responsabilité est limitée aux apports. Cette société est soumise à l’IS (impôt sur les sociétés), mais l’entrepreneur a la possibilité d’opter pour l’IR (impôts sur le revenu), sous certaines conditions. Il rédige librement ses statuts et définit à son gré les règles de fonctionnement de sa SASU, ce qui lui offre une grande souplesse de gestion.
Ce statut a l’avantage, comme toute société, de renvoyer une certaine crédibilité aux yeux des partenaires financiers, ce qui peut simplifier l’obtention de financements et la gestion des relations commerciales. Comme l’EURL, la SASU s’accompagne toutefois de démarches de gestion et d’obligations administratives et comptables plus strictes et complexes que la micro-entreprise ou l’entreprise individuelle.
Toutefois, avec la SASU, l’entrepreneur a un statut d’assimilé salarié, ce qui lui permet de bénéficier du régime général de la sécurité sociale.
C’est donc une structure intéressante pour les porteurs de projets cherchant à bénéficier d’un statut évolutif et d’une forte légitimité dans leur activité, et n’ayant pas peur des lourdes démarches administratives.
À la croisée du salariat et du statut de travailleur indépendant, le portage salarial permet à un consultant porté d’exercer en freelance, tout en bénéficiant du statut de salarié. Il s’organise selon un accord contractuel tripartite entre le consultant porté, l’entreprise cliente et la société de portage salarial. Le freelance en portage salarial signe un contrat de travail en CDD ou CDI avec l’entreprise de portage salarial et effectue ses missions directement auprès de la société cliente. Il perçoit ensuite, tous les mois (selon son chiffre d’affaires généré), un salaire versé par l’entreprise de portage salarial, après déduction des frais de gestion et des charges. En contrepartie de ces frais de gestion, la société de portage salarial s’occupe de toutes les démarches comptables, juridiques, administratives et fiscales (facturation, déclaration des cotisations sociales, gestion des impayés…).
Le portage salarial est ouvert à toute personne dotée d’un Bac +2 ou de 3 ans d’expérience professionnelle dans le secteur concerné. Pour se lancer, il suffit d’entrer en contact avec une entreprise de portage salarial. Toutefois, il faut savoir que les professions réglementées (médecins, avocats, experts-comptables, commissaires aux comptes, notaires…) ainsi que les activités de services à la personne (garde d’enfant, assistance aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap…) ne peuvent pas être exercées en portage salarial.
Ce statut est idéal pour ceux qui souhaitent bénéficier de tous les avantages du statut de freelance (indépendance, autonomie, liberté…) et du salariat. En effet, en tant que consultant porté, vous avez un statut de salarié, ce qui vous ouvre les mêmes droits que tout autre salarié : assurance santé et prévoyance, mutuelle d’entreprise, assurance chômage, cotisations à la retraite de base et complémentaire, congés payés, accès à la formation continue, continue, facilité d’obtention de prêts bancaires…
Voici un récapitulatif des avantages et inconvénients de chaque statut de freelance :
Statut | Avantages | Inconvénients |
La micro-entreprise | ||
L’EI | ||
L’EURL | ||
La SASU | ||
Le portage salarial |
Avoir avoir comparé les spécificités de chaque statut, vous pourrez faire votre choix de statut en freelance en prenant en compte ces différents critères :
Prenons quelques exemples :
Pour être accompagné dans le choix de votre statut juridique en tant que freelance, n’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable ou à un juriste. Ces professionnels pourront vous expliquer les implications fiscales, sociales et comptables de chaque statut et vous orienter vers la forme juridique la plus adaptée à vos besoins, à votre projet et à votre situation personnelle et professionnelle.
Faire le choix du portage salarial, c’est opter pour un statut sécurisant, qui conjugue les atouts du freelancing et du salariat, sans les inconvénients.
Ce statut juridique vous permet ainsi de vous lancer sereinement, sans avoir à engager votre patrimoine personnel, ni à passer par des démarches de création fastidieuses. Allégé des formalités administratives, vous vous concentrez à 100 % sur votre métier, sur vos missions et sur le développement de votre activité.
Chez Quorélations, société de portage salarial, nous vous proposons un accompagnement personnalisé, humain et de proximité.
Dès le premier contact, vous êtes accompagné par un interlocuteur unique, qui répond à vos questions, vous conseille et vous assiste dans le développement de votre activité. Les membres de notre équipe, issus des métiers du conseil, connaissent par cœur les enjeux et défis liés aux prestations de services aux entreprises et à votre métier. Ils sauront vous délivrer des conseils personnalisés et avisés à chaque étape du développement de votre activité grâce à un accompagnement à 360° :
Par ailleurs, notre entreprise de portage salarial fait partie d’un écosystème plus large, auprès de la société de conseil en transformation des organisations Hibryd. Grâce à ce partenariat étroit, Hibyrd peut proposer à nos consultants portés des offres de mission variées, vous permettant de démarrer et d’évoluer rapidement dans votre nouvelle activité de freelance.
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