02 47 25 84 72 Être rappelé
Vous êtes-ici :
  1. Accueil
  2. Actus
  3. Le statut juridique d'un graphiste
Le statut juridique d'un graphiste

Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que graphiste ?

Vous désirez vous lancer en tant que graphiste professionnel et vous vous questionnez sur le statut juridique le plus propice à l’exercice de cette activité ? Dans cet article, nous vous proposons un récapitulatif des différentes formes juridiques et de leurs avantages et inconvénients pour le métier de graphiste.

Graphiste : définition, missions et compétences

Professionnel des arts graphiques, le graphiste est chargé de concevoir les composants visuels de divers supports de communication. Ceux-ci peuvent être digitaux (logo, maquette de site ou d’application mobile, bannières web…) ou print (flyer, brochure publicitaire, affiche, dépliant, packaging de produits..).

Le graphiste participe ainsi à créer l’identité visuelle et les éléments de la charte graphique d’une marque (typographie, colorimétrie, icônes, illustrations…).

On distingue par ailleurs plusieurs sous-métiers et spécialisations dans la branche du graphisme, tels que : graphiste print, web designer, graphiste 3D, directeur artistique, UI / UX designer, illustrateur, packaging designer, brand designer, infographiste, designer de jeux vidéo…

Quelles compétences pour exercer en tant que graphiste ?

Le graphiste doit naturellement posséder un sens créatif accru et une grande sensibilité artistique. Il doit également être capable de comprendre les besoins de son client et de les transposer visuellement, avec justesse et précision : une écoute active, de l’empathie et une aisance relationnelle sont donc de mise.

Outre son savoir-faire artistique, le graphiste possède également des compétences techniques. En effet, la maîtrise de logiciels de conception graphique et de logiciels PAO (Publication assistée par ordinateur), tels qu’Adobe Illustrator ou InDesign, sont des prérequis à l’exercice de cette activité.

De plus, le graphiste est souvent amené à collaborer avec différentes parties prenantes (développeur web, chef de produit, responsable marketing, imprimeur…). La capacité à travailler en équipe est donc impérative.

Par ailleurs, pour exercer en tant que graphiste, il est également conseillé d’être titulaire, a minima, d’un diplôme Bac+3 (BTS ou licence) en communication visuelle ou en design.

Quel est le salaire d’un graphiste ?

Le salaire d’un graphiste dépend de son ancienneté, de son statut juridique, de son lieu d’activité, de son expertise et de sa spécialisation, entre autres. En moyenne, on estime que la rémunération d’un graphiste salarié se situe entre 1 700 € et 3 000 €. En tant que freelance, le TJM (tarif journalier moyen) d’un graphiste oscille entre 300 € par jour (en tant que graphiste web junior, par exemple) et 700 € par jour (en tant que directeur artistique senior, par exemple).

Les statuts juridiques pour un graphiste

Le choix du statut juridique en tant que graphiste dépend avant tout des préférences de chacun en termes de stabilité et de sécurité professionnelle, de régime fiscal, de gestion administrative, de couverture santé et prévoyance, de simplicité de création et de gestion…

Le graphiste a le choix entre ces différents statuts juridiques :

  • Le statut de salarié
  • Le statut de micro-entrepreneur
  • La création d’une société
  • Le portage salarial

Le statut de salarié

En tant que salarié, le graphiste peut travailler, en CDD ou en CDI, pour une agence de communication, un studio de création, une entreprise privée, une organisation publique, un magazine…

Le statut de salarié lui permet de bénéficier de plusieurs avantages, parmi lesquels :

  • La sécurité de l’emploi ;
  • La stabilité financière, avec des revenus réguliers chaque mois ;
  • Des avantages sociaux (couverture santé, mutuelle, droits au chômage, cotisations retraite) ;
  • Le droit aux congés payés ;
  • L’accès à la formation professionnelle ;

Cependant, ce statut implique un certain manque de liberté à plusieurs égards : dans le choix des missions et des projets créatifs, des horaires, du lieu de travail… Souvent, les politiques internes et les liens de subordination peuvent également limiter la liberté créative et le potentiel artistique du graphiste.

Le statut de micro-entrepreneur

Ce statut, très prisé par les freelances, offre une grande facilité de création et de gestion, ainsi qu'une indépendance et une liberté totale dans l’exercice de l'activité.

Or, malgré ces attraits, le statut d’auto-entrepreneur s’accompagne de certaines limitations. En effet, le chiffre d’affaires est plafonné à 77 700 € HT pour certaines activités, parmi lesquelles le métier de graphiste.

Par ailleurs, le micro-entrepreneur a un statut de travailleur non salarié. À ce titre, il n’a qu’une très faible couverture sociale et peu d’avantages (aucuns droits au chômage, pas de congés payés ni de mutuelle…).

La création d’une société

Le graphiste peut également faire le choix de créer une entreprise individuelle, telle qu’une EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou une SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle).

  • L’EURL est une SARL qui ne compte qu’un seul associé, dont la responsabilité se limite à ses apports (ses biens personnels sont donc protégés en cas de dettes ou de faillite de l’entreprise). Cette forme juridique n’impose aucun capital social minimum de départ. Vous relevez, avec une EURL, du régime des TNS (travailleurs non salariés), ce qui impacte le niveau de votre couverture sociale.

  • Quant à la SASU, elle est également constituée d’un associé unique détenteur de l’intégralité des parts sociales et dont la responsabilité est également limitée au montant de ses apports. Il n’existe pas non plus de minimum légal pour le capital social. En tant que président d’une SASU, vous avez un statut d’assimilé salarié, vous relevez donc du régime général de la Sécurité sociale. La SASU offre également une grande flexibilité de gestion.

La création d’une société permet au graphiste de préserver son indépendance, et de bénéficier d’un plafond de revenus plus élevé qu’en micro-entreprise. Toutefois, ces formes juridiques s’accompagnent de nombreuses démarches de création et de gestion qui peuvent s’avérer assez contraignantes et chronophages, laissant moins de temps au graphiste pour se concentrer sur la réalisation de ses missions.

Le portage salarial

Statut hybride, le portage salarial conjugue les avantages du salariat et du freelancing. Le graphiste signe un contrat de travail en CDD ou CDI avec une entreprise de portage salarial, qui joue un rôle d’intermédiaire entre le consultant porté et les entreprises clientes. Le graphiste en portage effectue des missions auprès de ses clients, et perçoit, mensuellement, un salaire versé, selon son chiffre d’affaires, par la société de portage après déduction des frais de gestion et des charges diverses.

Bien qu’il ait officiellement un statut de salarié, le graphiste en portage salarial préserve une totale indépendance dans son activité.

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un récapitulatif des principaux statuts pour exercer le métier de graphiste et de leurs spécificités :

.

Salariat

Micro-

entrepreneur

Création d’une société (EURL, SARL, SASU…)

Portage salarial

Statut juridique

Salarié

Travailleur non salarié (TNS)

Travailleur non salarié (TNS)

Salarié

Formalités de création

Aucune

Très simple

Complexe

Aucune

Droits au chômage

Oui

Non

Non

Oui

Plafond de chiffre d’affaires

Salaire mensuel fixe défini par l’employeur

77 700 € HT

Aucune limitation de CA

Aucune limitation de CA

Contraintes (juridiques, fiscales, sociales)

Non

Oui

Oui

Non

Frais de création

Non

Non

Oui

Non

Prévoyance

⭐️⭐️⭐️

⭐️

⭐️⭐️

⭐️⭐️⭐️

Retraite

⭐️⭐️⭐️

⭐️

⭐️⭐️

⭐️⭐️⭐️

Santé

⭐️⭐️⭐️

⭐️

⭐️⭐️

⭐️⭐️⭐️

Autonomie et indépendance dans l’activité

Non

Oui

Oui

Oui

Les avantages du portage salarial pour les graphistes

En tant que graphiste, faire le choix du portage salarial présente plusieurs avantages :

  • Pas de contraintes administratives : un autre avantage majeur du portage salarial pour les graphistes est l’absence de formalités de gestion. En effet, la société de portage salarial s’occupe de réaliser toutes les démarches administratives, juridiques et fiscales : envoi des factures, paiement des charges sociales, relances clients, gestion des impayés… Cela permet au graphiste porté de se consacrer entièrement à la réalisation de ses missions, sans avoir à se préoccuper de formalités administratives souvent chronophages et sources de stress. Outre sa simplicité de gestion, le statut de portage salarial est très facile d’accès et ouvert à un vaste éventail de profils (seul un niveau bac +2 ou alors 3 ans d’expérience professionnelle dans le même secteur d'activité sont exigés).

« Avant de passer en portage salarial, j'ai travaillé en agence de communication pendant 25 ans à Lille, en tant que salariée. Puis, suite à plusieurs changements au sein de ma boîte, j’ai décidé de voler de mes propres ailes.

J’ai alors fait le choix du portage salarial, principalement car ce statut me permet de n’avoir à me soucier d’aucunes démarches administratives. J’ai l’esprit tranquille et je peux me concentrer sur mes projets créatifs sans être perturbée par ces tâches annexes qui sont entièrement gérées par ma société de portage salarial Quorélations.

C’est un grand avantage pour tous les créatifs hermétiques à l'administratif ! Certes, il y a des frais de gestion, mais en contrepartie, l'entreprise de portage s'occupe de tout. On bénéficie également de nombreux avantages sociaux, tels qu'une cotisation retraite élevée, ce qui n'est pas le cas en micro-entreprise. », raconte Armelle, directrice artistique en portage salarial avec Quorélations.

  • Une totale liberté créative : outre le cadre très sécurisant et les avantages sociaux propres au salariat, le graphiste en portage salarial préserve également une totale indépendance. Il est libre de choisir ses tarifs, ses clients et ses missions. Compte tenu de la nature artistique du métier de graphiste, cette flexibilité est particulièrement intéressante. De cette manière, le freelance peut en effet accepter les projets qui l’inspirent le plus.

« L’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté le salariat est que je ne m'entendais plus avec mon directeur de création. Nous n’avions plus la même vision et j’ai fini par perdre le plaisir de mon métier. Une fois en portage salarial, j’y ai repris goût.

Ce statut m’offre en effet une grande flexibilité que je n’avais pas en agence. J’ai beaucoup de liberté et une indépendance dans le choix de mes projets, dans la gestion de mes clients et dans la réalisation des missions. »

  • Une efficacité maximisée : le portage salarial permet également au créatif de bénéficier d’une grande souplesse dans le choix de ses horaires et de son lieu de travail. Il peut ainsi travailler aux moments de la journée les plus propices à sa créativité (les matins, les soirs, les week-ends…) et dans son environnement de travail préféré (à domicile, dans son studio, dans un espace de coworking pour créatifs…).

« Travailler seule n’est pas simple après des années de salariat, et cela demande une grande rigueur. Mais je remarque que je suis beaucoup plus productive et concentrée car je ne suis plus distraite par des réunions ou des sollicitations extérieures qui me faisaient perdre le fil de mon idée et qui interrompaient mon impulsion créative. Le portage salarial me permet aussi de gérer mon temps à ma guise et de faire des pauses quand je sens le besoin de récupérer. Depuis que je suis en portage salarial, mon efficacité a augmenté d’au moins 20 %, et je suis beaucoup plus créative. »

  • Des perspectives d’évolution : contrairement au statut de micro-entreprise, le portage salarial n’impose aucun plafond de chiffre d’affaires. Le graphiste porté peut donc faire évoluer son activité, augmenter son TJM progressivement et accroître ses revenus sans restrictions.

  • Un accès à la formation continue : à l’image de tout salarié, le graphiste en portage salarial bénéficie d’un accès à la formation professionnelle, comme prévu par la convention collective de la branche. Il peut ainsi rapidement gagner en compétences et continuer à développer son expertise pour rester compétitif par rapport à l’évolution rapide des tendances et des outils de création graphique.

Démarrer son activité de graphiste en portage salarial avec Quorélations

Chez Quorélations, nous proposons également, outre ces différents avantages, un accompagnement individualisé en continu auprès d’un interlocuteur unique, joignable, disponible, et familiarisé avec les particularités de votre métier. Nous conseillons nos portés dans le choix de leur TJM, dans la rédaction de leurs offres commerciales, dans la négociation de leur prix avec les clients…

« J’ai choisi Quorélations sur les recommandations d’un ami. Le premier contact s'est très bien passé. L’équipe est bienveillante, réactive et forte de conseils. On a instauré une vraie relation de confiance, qui dure depuis maintenant 6 ans. », ajoute Armelle, directrice artistique en portage salarial avec Quorélations.

En outre, grâce à notre appartenance à un écosystème d’offres complémentaires aux côtés de la société de conseil en transformation des organisations Hibyrd, nous pouvons proposer des offres de missions à nos salariés portés. De plus, en rejoignant notre entreprise de portage salarial, vous intégrez une communauté de portés aux savoir-faire variés, ce qui donne lieu à de nombreuses opportunités et synergies.

Les autres articles en relation

Les différences entre portage salarial et auto entrepreneur
Publié le 20 mars 2024

Auto-entrepreneur et portage salarial : les différences majeures

Le statut d’auto-entrepreneur ainsi que le portage salarial permettent tous deux d’exercer une activité...

Lire la suite
Le statut juridique d'un chef de projet
Publié le 11 janv. 2024

Quel statut juridique pour exercer en tant que chef de projet ?

Vous souhaitez exercer en tant que chef de projet et vous vous interrogez sur le statut juridique à...

Lire la suite
Préparer la retraite en tant que freelance
Publié le 6 sept. 2023

La retraite quand on est freelance : comment la préparer ?

Contrairement à certaines idées reçues, le statut de freelance ne prive pas les travailleurs de prestations...

Lire la suite
CDI et CDD en portage salarial
Publié le 14 avr. 2023

CDI ou CDD en portage salarial : comment ça fonctionne ?

À l’instar de tout salarié, le consultant en portage salarial a le choix entre deux types de contrats de travail...

Lire la suite
Portage salarial vs EURL, SASU ou AE

Quel statut choisir entre portage salarial, EURL, SASU ou AE ?

Vous êtes prêt à démarrer votre activité professionnelle d’indépendant et cherchez le statut qui vous conviendra le mieux ? Plusieurs...

Lire la suite

Les derniers articles publiés

Différences entre Intérim et portage salarial
Publié le 3 avr. 2024

Intérim ou portage salarial : les différences majeures

Les entreprises disposent de plusieurs alternatives à l’embauche pour faire appel à des talents cadres. Elles...

Lire la suite
Freelance, comment préserver l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle ?
Publié le 25 mars 2024

Comment préserver l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle en freelance ?

L’envie de se lancer en tant qu’indépendant répond souvent à des aspirations de...

Lire la suite
Les différences entre portage salarial et auto entrepreneur
Publié le 20 mars 2024

Auto-entrepreneur et portage salarial : les différences majeures

Le statut d’auto-entrepreneur ainsi que le portage salarial permettent tous deux d’exercer une activité...

Lire la suite
Le statut juridique d'un graphiste
Publié le 12 mars 2024

Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que graphiste ?

Vous désirez vous lancer en tant que graphiste professionnel et vous vous questionnez sur le statut...

Lire la suite
Publié le 7 mars 2024

Freelance : comment gérer impayés, délais de paiement et pénalités de retard ?

Quand on pense freelance, on pense à la liberté, à l’autonomie, moins aux contraintes...

Lire la suite

La version responsive
est en cours de développement.