Sur un marché du travail peu favorable à l’emploi des plus de 55 ans, quelles sont les opportunités pour un cadre senior qui souhaite redonner du peps à sa carrière ? Qu’il soit en poste ou à la recherche d’un emploi, un cadre senior peut activer plusieurs leviers pour booster sa carrière. Montée en compétence, transition vers les métiers du consulting ou changement de voie, nous faisons le tour des options et des moyens pour les mettre en œuvre.
En 2022, le taux d’emploi des 55-64 ans était de 56,9 % et celui des 60-64 ans de 36,2 %[1]. Des chiffres inférieurs à la moyenne européenne. Si les cadres représentent la catégorie la moins touchée par les difficultés d’accès à l’emploi, à 61 ans, ils n’étaient que 61 % à être en activité.
Côté demandeurs d’emploi, selon une étude de l’APEC[2], en 2021 les 55 ans et plus représentaient 16 % des demandeurs cherchant un emploi cadre. Pour 81 % des cadres seniors entrés au chômage, la rupture du contrat de travail était à l’initiative de l’employeur (ce qui inclut les licenciements économiques). La situation de chômage est donc bien souvent subie pour les cadres seniors, avec en face des difficultés à retrouver un emploi pour 89 % d’entre eux.
Plusieurs facteurs contribueraient au faible taux d’emploi des seniors : les maladies et incapacités, les préjugés négatifs des employeurs et le manque d’accès à la formation[3]. En effet, la formation n’est pas suffisamment ancrée dans les mœurs en France. Selon l’économiste Alain Villemeur, le lien entre taux d’emploi des seniors et formation est clairement établi : « La formation s’effondre dans les entreprises au-delà de 55 ans. Dans les pays qui réussissent bien sur l’emploi des seniors, comme la Suède, les taux de formation au-delà de 50 ans sont deux fois supérieurs au nôtre. »
[1] Source : Étude Dares, Service statistique du ministère du Travail, 6 septembre 2022
[2] Source : Étude APEC et Pôle Emploi, Les cadres seniors de 55 ans et plus demandeurs d’emploi Pratiques et difficultés de recherche d’emploi, janvier 2022
[3] Source : Article d’Alternative Économique, Retraites : Comment améliorer le taux d’emploi des seniors, 18 février 2023
La culture RH peut être à l’origine de discriminations, c’est en tout cas ce qu’il ressort de l’étude citée précédemment[2]. Les recruteurs évoquent une réticence à embaucher des profils seniors à cause du prix trop élevé de ces profils. Ils mentionnent aussi la faible maîtrise des nouvelles technologies comme les outils de reporting ou les réseaux sociaux. Enfin, un point évoqué est la crainte du manque de flexibilité des seniors, qui se plieraient moins facilement aux process que des salariés plus jeunes.
Un autre frein, qui provient des cadres seniors eux-mêmes, relève d’une certaine appréhension vis-à-vis du marché du travail, qui peut s’ajouter aux conséquences psychologiques d’ une perte d’emploi mal vécue. Après avoir assisté à des changements drastiques de l’environnement du travail au cours de leur carrière, les cadres seniors peuvent se sentir dépassés par les attentes du monde du travail d'aujourd'hui. Le recours à la formation est alors une excellente opportunité de, soit renforcer ses compétences actuelles en les actualisant, soit de se réorienter complètement.
Qu’ils soient en poste ou non, de nombreux cadres seniors choisissent aussi de mettre à profit leur expérience pour créer leur propre activité, par exemple dans le domaine du consulting ou du coaching. Travailler en tant qu’indépendant est une opportunité de bénéficier de conditions de travail plus flexibles, de choisir et de négocier chacune de ses missions. Ce peut aussi être une opportunité de concrétiser un projet longuement réfléchi.
Les cadres seniors se trouvent dans une période de leur vie professionnelle et personnelle propice au développement d’une activité indépendante : le crédit immobilier est remboursé, il n’y a généralement plus d’enfants à charge, on a acquis une bonne confiance en soi et on s’est constitué un réseau professionnel.
Certains choisissent de lancer cette nouvelle activité en parallèle de leur activité salariée. Plusieurs options sont alors envisageables. Il est possible de négocier une réduction du temps de travail pour conserver un temps-partiel. Avec l’autorisation de l’employeur, un cadre sénior salarié peut profiter de jours de congés payés ou de congés sans solde pour exercer sa nouvelle activité. Un salarié de la fonction publique peut poser une disponibilité.
La solution à cela est le recours au portage salarial, qui allie la liberté de l’indépendance à la sécurité du salariat. Ce statut peut être un tremplin pour devenir consultant comme pour créer son entreprise. Il permet à un travailleur indépendant de bénéficier d’un contrat de travail qu’il signe avec l’entreprise de portage salarial (EPS). Cette dernière se charge de l’ensemble des démarches administratives et de la facturation auprès du client final. Le freelance peut, quant à lui, fixer librement son TJM et choisir ses missions.
Un senior désirant donner un nouveau souffle à sa carrière peut avoir besoin d’un accompagnement, à commencer par un bilan de compétence. Il peut aussi souhaiter renforcer ou actualiser ses compétences.
Si le cadre senior est salarié, il peut faire une demande à son employeur pour bénéficier d’une formation dans le cadre du plan de développement des compétences, un outil qui permet aux entreprises d’accompagner la formation de leurs salariés. L’employeur doit proposer des formations pour s’assurer que ses salariés disposent des compétences correspondantes à leur emploi.
Il peut également faire appel à son compte personnel de formation (CPF) pour bénéficier d’une formation ou d’un bilan de compétences. Dans certains cas, les seniors peuvent bénéficier d’abondements à leur compte CPF pour réaliser une formation, notamment s’ils sont inscrits à France Travail.
Une entreprise de portage salarial comme Quorélations offre également un accompagnement personnalisé à ses portés, qui comprend des conseils en matière de développement de carrière et de formation. Pour tout savoir sur l’accès à la formation en portage salarial, consultez notre guide sur le sujet.
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Ci-dessous un témoignage d’Anne, de cadre de la fonction publique à consultante RH :
Après avoir passé plus de 20 ans dans la fonction publique territoriale, Anne a demandé une mise en disponibilité pour élever un enfant de moins de 12 ans. C’est à ce moment-là qu’elle a pris la décision de donner un nouveau souffle à sa carrière en se lançant en tant que consultante RH. L’idée de devenir consultante est arrivée « un peu par hasard » : « Le congé maternité a été une occasion de prendre du recul. Je n’avais pas envie de reprendre mon poste de DRH, je voulais faire de la RH différemment. C’est en échangeant avec mon réseau d’anciens collègues que j’ai décidé de me lancer. »
Anne a opté pour le portage salarial pour la facilité de gestion et la sécurité du statut : « C’est un statut plus intéressant que celui de salarié, qui, de plus, offre un filet de sécurité. C’est parfait pour exercer mon métier de consultante en me concentrant sur la mission sans me préoccuper de l’administratif.» Pour créer son activité d’indépendante, Anne a pu s’appuyer sur son expérience de DRH, sur son réseau professionnel et sur l’écosystème de Quorélations dont fait partie la société de conseil Hibyrd. « Grâce à Hibyrd, j’ai eu quelques opportunités de missions. Je rencontre aussi d’autres consultants lors des afterworks, ce qui m’aide à enrichir mon réseau. »
Ses conseils pour ceux qui souhaitent se lancer en freelance ? « Tout d’abord se faire confiance. Ce n’est pas facile de s’auto-déclarer expert dans un domaine. Au début, on se questionne sur sa propre expertise. Il faut se laisser le temps d’adopter la posture de consultant, surtout après avoir connu l’univers de la fonction publique qui est très hiérarchique.» Anne souligne l’importance du choix de la société de portage salarial, notamment en matière de services. « Si j’ai des soucis ou des questions, je sais que je peux compter sur la réactivité d’Alice de Quorélations. Ça aide aussi à ne pas se sentir seule, à se sentir sécurisée même. »
Pour Anne, cette nouvelle activité de consultante RH comporte d’importants avantages : « En tant qu’indépendant, on peut organiser sa vie comme on l’entend. C’est important, car avec quatre enfants, j’ai envie d’être présente pour ma famille. J’ai aussi la chance de pouvoir travailler sur des sujets intéressants et variés. »
Pour toute question sur le statut ou pour assister à l’une des réunions d’informations de Quorélations, contactez-nous.
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