Depuis quelques années, dans le sillage de la crise sanitaire, le monde du travail connaît une transformation sans précédent. En réponse aux nouvelles attentes des collaborateurs, aux avancées technologiques et aux mutations sociétales, de nouveaux modes d’organisation du travail émergent et se démocratisent, bousculant les codes traditionnels.
Télétravail, freelancing, semaine de 4 jours… Voici un tour d’horizon des 10 nouveaux modes de travail en plein essor à l’heure actuelle.
Mis en place par de nombreuses entreprises durant les confinements du Covid-19, le télétravail a aujourd’hui été adopté durablement par un grand nombre d’employeurs à l’échelle mondiale. Ainsi, en France, au 1er semestre 2024, plus d’1 salarié du secteur privé sur 5 (22%) pratiquait le télétravail au moins une fois par mois, selon l’Insee. En 2019, avant la crise sanitaire, seuls 4 % des salariés étaient concernés.
Le home office peut être déployé de différentes façons, sous forme hybride (le salarié alterne entre travail à domicile et présence au bureau) ou en full remote (l’employé exerce alors exclusivement en distanciel). Ce nouveau mode d’organisation présente de nombreux avantages, à la fois pour les collaborateurs et pour l’entreprise.
Côté salariés, il permet de renforcer le bien-être au travail, de mieux concilier vie professionnelle et vie privée, mais aussi de mieux gérer le stress, de favoriser la concentration, la productivité et l’autonomie.
Côté employeurs, le travail à domicile permet non seulement de maximiser l’efficacité opérationnelle et l’engagement des salariés, mais aussi de réduire de nombreux coûts de fonctionnement (location de bureaux, frais d’exploitation, fournitures…). La mise en place du télétravail suppose toutefois, pour les entreprises, de repenser les pratiques managériales, de mettre en place des outils de collaboration adaptés, et de trouver de nouvelles façons de préserver le lien social et le sentiment d’appartenance malgré la distance.
Avec une croissance annuelle de 3,3 % depuis 2009, selon l’Urssaf, le nombre de travailleurs indépendants a dépassé, en 2023, la barre des 4,6 millions, selon le dernier rapport de l'organisme, ce qui représenterait plus de 12 % de l’emploi total en France.
Le freelancing séduit en effet de plus en plus d’actifs, en quête de sens, de liberté, d’indépendance et d’un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle.
Avec la précarisation du marché du travail, les opportunités offertes par les évolutions technologiques et la démocratisation du télétravail, de plus en plus de professionnels décident de sauter le pas pour exercer à leur compte.
Pour rappel, le terme “freelance” ne fait pas référence à un statut juridique, mais à l’exercice d’une activité non salariée. Cette dernière peut-être pratiquée sous différentes formes juridiques : micro-entreprise, EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle), portage salarial… Contrairement au salarié, le freelance n’a aucun lien de subordination et choisit librement ses tarifs, ses clients, ses missions, son lieu de travail, ses horaires… En revanche, il doit être capable de démarcher des prospects seul, de vendre ses services, de défendre ses prix et de faire preuve de professionnalisme, de rigueur, d’autonomie et d’une grande autodiscipline. En outre, compte tenu de l’irrégularité des revenus et de l'instabilité inhérente à ce type d’activité, de nombreux freelances souffrent d’une certaine précarité.
Un grand nombre d’activités peuvent être exercées en freelance, parmi lesquelles : graphiste, développeur web, chef de projet, manager de transition, consultant RH, consultant commercial, consultant AMOA, consultant digital, consultant en ingénierie, consultant en marketing…
→ Pour en savoir plus, découvrez quels sont les métiers les plus recherchés et les mieux payés en freelance.
Le nomadisme digital, ou nomadisme numérique, est un mode de vie en plein essor qui consiste à travailler à distance tout en voyageant à travers le monde, à temps plein. Il s’adresse principalement à des freelances ou salariés en télétravail permanent, exerçant leur activité exclusivement en ligne. Né dans les années 2000 aux États-Unis, ce mode de vie conquit de plus en plus de travailleurs. Aujourd'hui, on compte plus de 35 millions de digital nomads dans le monde. Un chiffre qui pourrait atteindre un milliard d’ici 2035 selon certaines estimations.
Les nomades digitaux profitent ainsi de la liberté géographique offerte par leur activité à distance pour découvrir de nouveaux pays, cultures et vivre des expériences enrichissantes. Parfois, c’est également un moyen de bénéficier d’un coût de la vie plus faible dans certaines régions du monde.
Bien que très prisé, ce mode de vie comporte aussi certains défis tels que l’instabilité, l’isolement, la fatigue liée aux déplacements, la gestion du décalage horaire, la précarité financière ou encore la difficulté à maintenir un équilibre entre travail et voyage. Il exige une grande autodiscipline, une excellente organisation et une capacité d’adaptation constante.
Parmi les destinations les plus prisées par les freelances nomades figurent, en tête de liste : Bali, le Portugal, la Thaïlande, le Mexique, la Colombie, l’Afrique du Sud… Pour s’adapter à cette nouvelle cible de voyageurs, de nombreux pays proposent désormais des visas spécifiques pour les travailleurs nomades, permettant d’y séjourner 6 mois, 1 an, voire plus.
→ Pour en savoir plus, découvrez notre article « Qu’est-ce qu’un freelance nomad ? Définition, avantages et inconvénients de ce mode de vie en plein essor »
Parallèlement à la démocratisation du télétravail et du freelancing, les espaces de coworking se développent de plus en plus depuis une dizaine d’années. Situés partout dans le monde, principalement dans les grandes villes, ces bureaux partagés sont le lieu de travail de prédilection de nombreux freelances, entrepreneurs, starts-up et nomades digitaux.
Les coworking offrent un espace de travail confortable et stimulant, propice à la concentration et à la productivité. Véritables lieux de partage conviviaux, ils favorisent le lien social, le networking et les synergies professionnelles. Outre un open space, la plupart des coworking mettent également à disposition des travailleurs des salles de réunion, des boxes téléphoniques, des espaces détente, des cafétérias… Beaucoup organisent aussi des événements sociaux et professionnels pour favoriser le réseautage.
En flex office, les employés n’ont plus de postes de travail fixes et attitrés et sont libres de travailler d’où ils le souhaitent, que ce soit dans les locaux de l’entreprise (open space, salle de réunion, bulles de concentration…), ou en dehors : à domicile, dans un espace de coworking… Ce mode d’organisation à vocation à briser le fonctionnement en silos, à réduire la sédentarité et à favoriser la convivialité et les échanges transverses entre les équipes. Ce système permet également d’optimiser l’espace des bureaux, souvent sous-exploité.
Toutefois, pour être réellement efficace et bénéfique, le flex office doit être rigoureusement accompagné et encadré (règles de fonctionnement claires ; mise en place d’outils collaboratifs ; soutien managérial…). Cela est primordial pour préserver la cohésion d’équipe, la performance et le bien-être au travail.
Encore peu répandu en France, le job sharing (partage de poste) a déjà fait ses preuves dans de nombreux pays anglo-saxons. Comme son nom l’indique, il consiste à diviser un poste à responsabilités entre deux salariés. Ces derniers se partagent les responsabilités, les missions et le temps de travail de façon équitable. À la différence d’un temps partiel, les co-titulaires du poste ne travaillent pas de façon indépendante, mais forment un binôme complémentaire et doivent collaborer de façon étroite et coordonnée.
Ce modèle organisationnel a l’avantage d’alléger la charge de travail sans renoncer à des fonctions à responsabilité, et tout en bénéficiant d’un meilleur équilibre professionnel / personnel. Toutefois, le job sharing ne peut réellement fonctionner que s’il existe une excellente entente et une forte complémentarité entre les deux collaborateurs.
Le smart office, ou bureau intelligent, fait référence à un environnement de travail entièrement connecté et optimisé à l’aide des nouvelles technologies : Internet des objets (IoT) ; intelligence artificielle ; capteurs de présence ; salles de réunion connectées ; bureaux motorisés réglables ; assistants vocaux ; écrans interactifs ; tableaux numériques ; régulation thermique intelligente ; éclairage LED automatisé…
L’objectif du smart office est non seulement de maximiser la productivité, mais aussi d’améliorer le confort des salariés et de réduire les coûts opérationnels.
Phénomène en pleine expansion, le slashing est l’art de combiner plusieurs activités professionnelles. Autrement dit, un slasher est une personne qui exerce différents métiers en parallèle. Par exemple, un consultant RSE qui pratique également une activité de photographe et de professeur de yoga. Ce mode de travail séduit de plus en plus de jeunes professionnels en quête de sens, de liberté et de diversité, et souhaitant sortir des carcans traditionnels du travail.
Le slasher ne se limite pas à une seule activité ni à un domaine d’expertise unique ; il a de nombreux centres d’intérêt, explore différentes passions et développe plusieurs sources de revenus. C’est un style de vie particulièrement apprécié des profils créatifs, curieux et indépendants, qui souhaitent échapper à une routine professionnelle trop rigide. Malgré ses atouts, ce mode de travail exige une grande capacité à gérer son temps, ses priorités et une excellente rigueur organisationnelle pour réussir à jongler facilement entre plusieurs identités professionnelles.
Réduire le temps de travail, sans diminuer le salaire : voici le principe de la semaine de 4 jours. Déjà expérimentée dans de nombreux pays, tels que le Royaume-Uni, l’Islande et l’Espagne, cette organisation du travail semble faire ses preuves.
En France, certaines entreprises comme Welcome to the Jungle, la société informatique LDLC, l’usine de brique Tetrapak ou encore la boulangerie industrielle Neuhauser ont également testé ce nouveau rythme avec des résultats prometteurs et une grande satisfaction des salariés.
Parmi les bénéfices notables de la semaine de 4 jours les entreprises ont notamment remarqué : une hausse de la productivité, une diminution du stress, une baisse de l'absentéisme, une amélioration de la santé mentale et du bien-être des salariés, une réduction des coûts, un moindre impact environnemental…
En fonction des besoins des salariés et des objectifs de l’employeur, la semaine de 4 jours peut prendre plusieurs formes.
La première option vise à réduire la durée hebdomadaire de travail, en passant de 35 à 32 heures réparties sur quatre jours, avec des journées de 8 heures. Dans ce scénario, l’employeur peut décider de maintenir le même niveau de rémunération ou de l’ajuster à la baisse en proportion du temps de travail réduit. Une autre possibilité consiste à conserver les 35 heures hebdomadaires, mais à les concentrer sur quatre jours. Cela implique alors d’allonger les journées de travail à environ 8 heures 45.
Par ailleurs, les entreprises peuvent choisir différents modes de répartition du temps de travail selon leurs contraintes opérationnelles : instaurer un week-end de trois jours chaque semaine, proposer un week-end prolongé tous les quinze jours, offrir une semaine de repos toutes les cinq semaines ou encore alterner entre des semaines courtes et des semaines plus longues. Ces aménagements doivent cependant respecter les durées maximales légales fixées par le Code du travail.
Plus qu’un simple effet de mode, la semaine de 4 jours pourrait ainsi s’inscrire comme un nouveau modèle de travail durable, en phase avec les nouvelles attentes des travailleurs. Elle ne convient cependant pas à toutes les entreprises, à tous les métiers ni à tous les salariés. Dans certains cas, elle peut en effet avoir un effet inverse et générer une surcharge de travail et une augmentation des risques psychosociaux. Elle nécessite également d’apporter de nombreux ajustements aux pratiques professionnelles avec, notamment, la suppression des tâches superflues, la réévaluation des objectifs et priorités, la digitalisation et automatisation des process et des tâches répétitives et chronophages…
Autre mode d’organisation du travail en plein essor, le portage salarial offre une alternative idéale aux actifs souhaitant exercer une activité indépendante sans renoncer aux avantages du salariat.
Le fonctionnement est le suivant : le professionnel signe un contrat de travail salarié, à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI) avec une société de portage salarial, tout en réalisant des prestations de services auprès d’entreprises clientes.
Il bénéficie ainsi d’un double avantage :
→ Les avantages du salariat : grâce à son contrat de travail, il a accès aux mêmes droits que tous les autres salariés, sans distinction (congés payés, cotisations retraite, chômage, mutuelle d’entreprise…).
→ Les avantages du freelancing : autonomie, indépendance, liberté dans le choix de son TJM (tarif journalier moyen), de ses clients, de ses missions, de ses horaires…
La société de portage, elle, s’occupe de toute la gestion administrative, comptable, fiscale et sociale (envoi des factures, déclaration et paiement des charges sociales, gestion des impayés…). Elle facture les clients au nom du salarié porté, puis lui reverse un salaire après déduction notamment des charges et frais de gestion. Le travailleur porté s’affranchit donc de l’ensemble de ces démarches et se focalise sur des tâches à forte valeur ajoutée (exécution des missions, recherche de clients, networking…).
Ce dispositif a aussi l’avantage d’être très facile d’accès. Contrairement aux autres statuts de travailleur non-salarié (auto-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SARL…), il n’y a aucune démarche de création préalable.
Le seul prérequis : trouver une société de portage fiable et sérieuse.
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